Dans un communiqué, l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) exprime son inquiétude face à l’interdiction faite par le ministère de la Santé publique aux responsables d’hôpitaux de donner des informations aux médias sur les victimes des tirs qui ont suivi l’élection de Mahamat Idriss Déby.
Cette mesure, sans précédent dans le pays, estimé l’UJT, constitue un sérieux revers pour la liberté de la presse et le droit du public à l’information. Dans un contexte où plusieurs citoyens ont été blessés lors des récents tirs liés à la victoire du candidat Mahamat Idriss Déby Itno à l’élection présidentielle du 6 mai, l’accès des médias aux structures sanitaires est crucial pour informer le public de manière transparente et équitable, insiste cette organisation.
L’UJT rappelle que le rôle des journalistes est essentiel pour fournir des informations précises sur les événements en cours, notamment en ce qui concerne les situations de crise et de santé publique. “Empêcher les médias d’accéder aux hôpitaux nuit à leur capacité à remplir leur mission d’informer le public“, a indiqué le communiqué.
Dans son communiqué, l’UJT appelle la Haute autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) à intervenir et à rappeler les autorités sanitaires à respecter la liberté de la presse et le droit du public à l’information. De plus, l’UJT exhorte le ministère de la Santé publique et de la Prévention à reconnaître et à respecter le travail des journalistes, et à garantir un environnement où la liberté de la presse est protégée.