L’Union africaine (UA) a exprimé, ce jeudi 5 juin, sa “préoccupation” face à l’interdiction d’entrée aux États-Unis imposée aux ressortissants de 12 pays, dont plusieurs nations africaines, à partir de lundi. Dans un communiqué, la Commission de l’UA a appelé Washington à adopter une “approche plus consultative” et à engager un “dialogue constructif” avec les pays concernés.

L’UA redoute “l’impact négatif potentiel” de ces mesures sur les relations interpersonnelles, les échanges éducatifs, le commerce et les relations diplomatiques, patiemment bâties au fil des décennies. Les pays visés par cette interdiction sont l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Par ailleurs, sept autres nations — le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela — sont également confrontées à des restrictions dans la délivrance de visas.

L’administration américaine, sous la présidence de Donald Trump, justifie ces mesures par l’absence de systèmes administratifs fiables dans ces pays pour contrôler les voyageurs, ainsi que par la tendance de certains ressortissants à rester aux États-Unis après l’expiration de leur visa.

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Dans une vidéo publiée sur X, le président Trump a évoqué l’attaque récente à Boulder, Colorado, où un Égyptien, dont le visa avait expiré, a blessé 12 personnes lors d’une marche en soutien aux otages israéliens retenus à Gaza, en criant “Palestine libre”. Cette attaque, selon lui, illustre les “dangers extrêmes” liés à une vérification insuffisante des entrants et au non-respect des durées de visa.