Près de 400 millions d’enfants de moins de 5 ans subissent régulièrement des agressions psychologiques ou des châtiments physiques à la maison, selon de nouvelles estimations de l’agence de l’ONU pour l’enfance.
Ces estimations de l’UNICEF portent sur une centaine de pays disposant de ce type de données entre 2010 et 2023, qui incluent les « agressions psychologiques » et les « châtiments corporels ». Elles couvrent 52 % des enfants de moins de 5 ans dans le monde.
L’UNICEF entend par « agressions psychologiques » crier contre un enfant ou le traiter de « stupide » ou de « fainéant ». Les châtiments physiques incluent secouer l’enfant, les claques, les fessées et de manière générale tous les coups visant à faire mal sans causer de blessure. Un nombre croissant de pays interdisent les châtiments physiques infligés aux enfants dans le cadre familial, et plus de la moitié des 66 pays ayant proscrit ces pratiques ont adopté une législation au cours des 15 dernières années. Toutefois, environ 500 millions d’enfants de moins de 5 ans ne bénéficient toujours pas de protection juridique adaptée.
« Lorsque les enfants subissent des violences physiques ou verbales chez eux ou lorsqu’ils sont privés des soins sociaux et émotionnels de la part de leurs proches, leur estime d’eux-mêmes et leur développement peuvent être mis à mal », explique Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF, à l’occasion de la première Journée internationale du jeu.
« Des soins parentaux attentifs et axés sur le jeu procurent de la joie et permettent aux enfants de se sentir en sécurité, d’apprendre, de développer des compétences et de mieux comprendre le monde qui les entoure », a ajouté Mme Russell.
Selon des données couvrant 85 pays, un enfant de 2 à 4 ans sur cinq ne joue pas avec la personne qui s’occupe de lui à la maison, et environ un enfant de moins de 5 ans sur huit n’a pas de jouets.
Pour que chaque enfant se sente aimé et en sécurité, l’UNICEF appelle les gouvernements à renforcer leurs efforts et à accroître leurs investissements dans les domaines de la protection. Il s’agit ainsi de renforcer les cadres juridiques et politiques interdisant toutes les formes de violence envers les enfants dans la sphère familiale.