Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) a attiré vendredi l’attention sur le fait que la plupart des civils habitant dans les zones reprises au groupe extrémiste Boko Haram dans le nord du Nigéria étaient encore confrontés à de graves problèmes de sécurité, et manquaient de l’aide humanitaire la plus élémentaire, notamment pour ce qui est des femmes, a déclaré à la presse un porte-parole de l’ONU.
“L’UNHCR et ses partenaires rapportent de graves pénuries de nourriture et des problèmes de logement chez la plupart des populations déplacées”, a déclaré Farhan Haq, porte-parole adjoint de l’ONU, au cours d’une conférence de presse de routine.
“L’UNHCR rapporte que nombre de familles sont désormais gérées par des femmes, leur mari ayant été tué ou recruté de force par Boko Haram, ou ayant simplement disparu. Un grand nombre de femmes et d’enfants restent en outre traumatisés par leur expérience de la domination de Boko Haram, et ont besoin de conseil et d’aide pour assurer leur subsistance”, a-t-il déclaré.
La région nord-est du Nigéria a longtemps été un des fiefs de Boko Haram. Au cours des derniers mois, le gouvernement nigérian a lancé plusieurs campagnes militaires pour éliminer la menace terroriste dans la région.