L’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) a organisé, ce vendredi 30 juin au palais des arts et de la culture, une exposition plaidoyer sur l’accès à la vie culturelle et artistique en faveur de la réconciliation et l’insertion sociale au Tchad.
Ce projet d’inclusion sociale comprend entre autres des théâtres interactifs pour renforcer les identités et les expressions culturelles des réfugiés, la formation de formateurs en danse et en théâtre pour d’anciennes recrues de Boko Haram, des programmes artistiques et des formations pour les enfants sans-abri, ainsi que la promotion de l’accès des femmes aux expressions culturelles.
Selon Dode Houehounha, chef de secteur culture au bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique centrale, cette activité entre en droite ligne des objectifs de l’organisation et a rappelé que la culture «c’est pour tous, quelle que soit notre condition. La culture, au-delà des caractères spirituels, matériels, immatériels, intellectuels et effectifs, est un levier de résilience, de relèvement et de réinsertion ».
Au menu de cette exposition, différentes corporations artistiques se sont succédées sur le podium notamment la troupe de danse de l’association Dakouna Espoir, le groupe de danse Ndamsena et une troupe théâtrale venue de Bol.
« Pour UNESCO et ses partenaires, nous nourrissons le vœu que ces initiatives pilotes puissent davantage se développer dans une dynamique partenariale afin de contribuer au développement du secteur culturel et à l’autonomisation de ses acteurs, au renforcement de la cohésion sociale, à la réconciliation, et à la promotion de la paix », a souhaité Dode Houehounha.
Dans son allocution, le ministre en charge des Affaires culturelles, Abakar Rozi Teguil, a souligné que cette initiative est un message fort pour l’éducation, la réduction des crises, des conflits et violences diverses. « Voir des jeunes enfants de la rue dans un contexte progressif de réinsertion est un message fort pour l’éducation, la réduction des crises, des conflits et violences diverses. À travers cette formation axée sur l’humain, ces hommes et femmes pourront apporter leur contribution à la construction du Tchad ».
« Un jeune qui est occupé à la danse, ou qui est occupé à apprendre un métier artistique ou connexe, est une pierre en moins dans les débris des guerres et des conflits et une pierre remodelée qu’on peut poser sur le grand et noble chantier de la paix », a-t-il ajouté.