BRUXELLES, 21 mai (Xinhua) — L’Union européenne (UE) a annoncé mardi une assistance de 37 millions d’euros pour plusieurs pays d’Afrique orientale et australe, dans le cadre de la lutte contre la piraterie maritime.

Il s’agit d’un appui au Programme de promotion de la sécurité maritime régionale (MASE), d’autant que l’insécurité maritime dans les eaux d’Afrique orientale et australe était la plus inquiétante sur le plan mondial au cours de la décennie passée, au détriment du développement de ces deux sous-régions.

Le nouveau soutien “montre la détermination de l’UE à combattre ce problème compliqué. Le renforcement de la sécurité dans les routes maritimes est crucial pour nous, parce qu’il profitera au commerce et à la croissance dans la région”, a souligné le Commissaire européen au développement, Andris Piebalgs.

Depuis 2008, l’UE maintient une présence navale “Atalanta” au large de la Corne de l’Afrique et en Océan indien, afin de protéger des navires commerciaux contre la piraterie. La Commission européenne a fait état de 111 attaques signalées en 2012, contre 299 en 2011, soit une chute de 62%, tandis que le nombre des cas d’enlèvement a diminué à 12, contre 25 un an plus tôt.

Par la nouvelle assistance, l’UE envisage d’aider les pays bénéficiaires à développer leur système judiciaire et à mieux être équipés pour l’arrestation et le transfert de pirates. En Somalie, le Programme MASE comprend des campagnes de sensibilisation dans les régions où la piraterie sévit, ainsi que la formation de capacités pour des jeunes.

En plus, l’UE soutient aussi la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) pour le déploiement de 17.731 militaires dans ce pays ravagé par la guerre et finance l’accès de plus de 40.000 enfants à l’enseignement primaire et secondaire depuis 2010.

Approuvé fin 2011, le Programme MASE est financé par le 10ème Fonds européen pour le développement et regroupe quatre organisations sous-régionales en Afrique, à savoir le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté de l’Afrique orientale (EAC), l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et la Commission de l’Océan indien (IOC).