Le président de l’Union des démocrates pour le développement et le progrès (UDP), Max Kemkoye, a animé une conférence de presse dite de crise à son siège sis au quartier Moursal, dans le 6e arrondissement de N’Djaména, pour notamment annoncer la non participation de sa formation politique au dialogue national qui doit débuter le 20 août.

L’avenir institutionnel, sociopolitique, économique et financier du pays est, encore une fois de plus, en train d’être ‘’dangereusement menacé’’, alerte Max Kemkoye. ‘’Il s’assombrit davantage au point de s’éteindre du fait des gens prêts à se plier en quatre pour servir encore et comme toujours, les intérêts d’une famille, pourtant rien ne les y oblige. Mais comme mues par des intérêts bassement matériels, ils n’en ont cure de la situation du pays et de celle des autres Tchadiens’’, déplore-t-il.


Si depuis le 20 avril 2021, poursuit-il, certains acteurs politiques, certains acteurs sociaux, certains groupes armés et avec eux la majorité silencieuse des Tchadiens étaient attentistes, c’est pour donner une ‘’ chance” à la paix désespérément attendue. ”Ce faisant, s’il n’y a pas eu de conflit armé ou de crise politique majeure, ce n’est ni grâce au CMT moins encore à leur tuteur français et leur manœuvre dolosive. Là, cet interlude est en train de toucher à sa fin. Et cela appelle à des grandes actions politiques de libération du Tchad. Et ne rien faire, c’est d’en être complice comme les autres et ouvrir la voie à un autre long et épuisant règne familial dont on ne pourra pas en sortir de sitôt”, prévient-il.


Rejetant les méthodes utilisées par le Conseil militaire de transition (CMT) pour aller au dialogue, qui se manifesteraient par des achats de conscience et la non prise en compte du consensus, l’UDP n’envisage pas d’y participer. ”Ainsi donc, notre intime conviction nous oblige à ne pas aller à cette agora monolithique où tout est mis en œuvre pour la légitimation d’un pouvoir sur la base d’un supposé consensus national (…)”, annonce Max Kemkoye.