L’Union des journalistes tchadiens (UJT) se dit une fois de plus indignée à la suite de l’agression du rédacteur en chef de la radio arc-en-ciel, Vangtou Abdoulaye, le 30 mai. Elle dénonce cette tentative “d’assassinat” et exige que les auteurs soient jugés.
Le 30 mai, aux environs de 19 heures, Vangtou Abdoulaye, a été suivi par 3 individus, à bord d’une moto, se réclamant être des militaires. « Ces agresseurs l’ont pris en chasse, lui et son transporteur, un clandoman, alors qu’il descendait du travail, après avoir présenté le journal parlé du soir. Ceux-ci lui ont proféré des menaces, et ont tenté de porter atteinte à sa vie, n’eut été sa vigilance, sa farouche résistance et la prompte intervention des éléments de la police. Deux des trois agresseurs portaient des armes de poing », détaille un communiqué de l’UJT.
Vangtou a été blessé à la mâchoire à la suite du coup de poing et à l’auriculaire. Ses agresseurs ont été maitrisés et conduits au commissariat de sécurité publique n°7. Déférés au parquet le 31 mai, ces individus affirment être de nouvelles recrues de l’Armée nationale. « Mais, il est difficile d’identifier l’unité à laquelle ils appartiennent. Ces individus à la gâchette facile constituent une source d’insécurité pour la population », alerte l’Union.
L’UJT dit rejeter en bloc l’idée de conciliation proposée par le 9e substitut du procureur près le tribunal de grande instance de N’Djaména et exige que les auteurs de cet acte “prémédité” soient jugés.
Elle rappelle aux autorités que cette énième agression à main armée, et en pleine capitale confirme le climat d’insécurité avancée que vivent, en général, les citoyens tchadiens ; et, en particulier, les journalistes “pris pour cible” en cette période de transition.