ADDIS-ABEBA, 19 septembre (Xinhua) — L’Union africaine (UA) a décidé de suspendre le Burkina Faso et menacé de prendre des sanctions contre les auteurs du coup d’Etat du 16 septembre dernier, dont tous les actes sont déclarés “nuls et de nul effet”.

Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a fait savoir dans un communiqué diffusé vendredi soir qu’il décidait “de suspendre avec effet immédiat la participation du Burkina Faso à toutes les activités de l’UA” et qu’il condamnait “fermement” l’enlèvement et la séquestration du président et du Premier ministre de transition, Michel Kafando et Isaac Zida, remplacés par un “Conseil national pour la démocratie”.

L’UA condamne également la répression des manifestations par les soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), proche de l’ancien président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en octobre 2014. Elle donne aux putschistes 96 heures pour annuler leur “dissolution” des autorités de transition, faute de quoi ils s’exposeront à une interdiction de voyage, au gel de leurs avoirs et à des poursuites judiciaires.

L’institution panafricaine réclame donc le retour au statu quo ante, à savoir le retour au régime de transition instauré en novembre dernier après le départ de Blaise Compaoré après 27 ans de pouvoir.

Le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et son homologue béninois Thomas Boni Yayi, ont été reçus vendredi soir à Ouagadougou par le chef des putschistes, le général Gilbert Diendéré. Aucun progrès n’a été enregistré à cette occasion, a-t-on indiqué de source proche de la réunion.