Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mercredi à l’unanimité une résolution dans laquelle il se félicite du déploiement de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) sur l’ensemble du territoire des pays qui y participent, avec des effectifs en personnel militaire et personnel de police pouvant aller jusqu’à 5.000 personnes, en vue de rétablir la paix et la sécurité dans la région du Sahel.
Le G5 Sahel, créé en 2014 et qui inclut le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, a adopté une résolution le 6 février 2017 dans laquelle il a décidé de créer une force conjointe. C’est par un communiqué du 13 avril 2017 que le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a entériné le concept stratégique des opérations et autorisé le déploiement de la FC G5S.
Dans la résolution 2359 (2017) adoptée mercredi, cité par l’ONU dans un communiqué, les membres du Conseil de sécurité de l’ONU prient instamment la force du G5 Sahel et les forces françaises déployées dans le Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane “de veiller, au moyen des dispositifs pertinents, à l’échange d’informations et à la bonne coordination de leurs opérations, dans les limites de leurs mandats respectifs”.
Ils prient de nouveau le Secrétaire général de renforcer la coopération entre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et les États membres du G5 Sahel, y compris grâce à la fourniture à la MINUSMA de données de renseignement utiles et d’officiers de liaison issus des États membres du G5 Sahel.
Le Représentant du Mali auprès des Nations Unies, Issa Konfourou, qui s’exprimait au nom des membres du G5 Sahel, a déclaré qu’il ne s’agissait “pas d’une force de plus, ni d’une force de trop”. Selon lui, cette force conjointe va créer un environnement propice à la pleine réalisation du mandat de la MINUSMA.
Cette Force, a-t-il poursuivi, participe de la volonté commune des chefs d’États de la région de coordonner leurs efforts et moyens pour lutter efficacement contre le terrorisme, le crime organisé et les trafics d’êtres humains.