NEW YORK (Nations Unies), 21 novembre — Une mission de haut niveau de l’ONU et de plusieurs organisations partenaires a conclu vendredi une visite d’une semaine au Tchad, afin d’attirer l’attention sur la souffrance humaine, et de demander un plus grand engagement de la communauté internationale dans ce pays d’Afrique centrale.

Selon un communiqué de l’ONU, cette mission de cinq jours était conjointement dirigée par l’Union africaine (UA), l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et le Bureau des Nations Unis pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

“Nous avons vu les effets de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition dans la bande sahélienne, mais également les impacts des mouvements de populations dus aux conflits armés en République centrafricaine et dans les pays voisins”, a déclaré la Commissaire aux affaires politiques de l’Union africaine, Aisha L. Abdullahi.

Les participants ont discuté avec les autorités locales et les communautés touchées par les crises, lors de visites de terrain, dans un centre nutritionnel et une coopérative agricole féminine à Mao dans la région du Kanem, située dans la bande sahélienne du Tchad, et dans le camp temporaire de Maingama, dans le Moyen Chari, à la frontière avec la République centrafricaine.

“Nous avons pu observer de nos propres yeux les difficultés auxquelles les Tchadiens doivent faire face tous les jours, en particulier les populations les plus vulnérables de la bande sahélienne et les rapatriés tchadiens de République centrafricaine, qui ont du mal à se remettre sur pieds”, a déclaré le secrétaire général adjoint de l’OCI, Hesham Youssef.

Selon l’ONU, au Tchad, 2,6 millions de personnes – un quart de la population – vivent dans l’insécurité alimentaire et plus de 63.000 enfants souffrent de malnutrition, en particulier dans la bande sahélienne. Au début de l’année 2014, environ 150.000 personnes ont fui les violences en République centrafricaine pour trouver refuge au Tchad, mais ont toujours besoin d’une assistance humanitaire.