L’Organisation internationale du Travail (OIT) a dénoncé jeudi les taux élevés de travail des enfants en Afrique dans un contexte de pauvreté croissante.

Le directeur national de l’OIT pour la Tanzanie, le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, Wellington Chibebe, a déclaré à des journalistes à Nairobi, la capitale du Kenya, qu’en Afrique, 92 millions d’enfants travaillent. Dans le monde, ils sont 160 millions à travailler.

“L’Afrique est la région où la prévalence du travail des enfants est la plus forte et où le nombre d’enfants qui travaillent est le plus élevé”, a affirmé M. Chibebe lors du symposium national sur la protection sociale universelle.

Il a fait remarquer que le travail des enfants est un phénomène essentiellement rural et agricole, tandis que les enfants domestiques sont plus fréquents dans les zones urbaines.

M. Chibebe a souligné qu’alors que de nombreuses régions du monde avaient réussi à s’attaquer au problème du travail des enfants avant l’apparition de la pandémie de COVID-19, les incidences en Afrique ont continué à augmenter.

Selon lui, les taux d’enfants travailleurs ont augmenté en Afrique depuis 2012 et la pandémie de COVID-19 a exacerbé la situation.

Le responsable de l’OIT a également indiqué que la protection sociale universelle était l’un des outils pour prévenir et mettre fin au travail des enfants sur le continent. Il a exhorté les gouvernements africains à faire une introspection sur les programmes et initiatives existants pour lutter contre le travail des enfants et à revoir leur stratégie pour garantir l’efficacité de leurs efforts pour mettre fin au travail des enfants.