GENEVE, 1er mai (Xinhua) — Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) s’est associé à 16 organisations non gouvernementales pour exhorter mercredi les gouvernements à faire pression sur Israël pour que ce pays mette immédiatement fin à sa politique de destruction des propriétés palestiniennes et de colonies de peuplement, alors que 52 familles viennent de voir leurs logements détruits.
« Entre le 23 et le 30 avril, des bulldozers israéliens ont détruits 36 logements palestiniens, dont cinq abris temporaires mis à disposition par le Consulat de France pour des Palestiniens ayant déjà perdu leurs logements lors de précédentes démolitions », explique l’OCHA dans un communiqué de presse.
« Ces démolitions ont eu lieu dans plusieurs parties de la Cisjordanie sous occupation israélienne, notamment des zones situées à proximité de colonies israéliennes illégales ou dans la ‘zone C’, sous contrôle militaire israélien », relève l’agence onusienne.
Pour l’OCHA et ses ONG partenaires, la communauté internationale doit demander des comptes au gouvernement israélien au sujet d’activités illégales comme l’expansion des colonies de peuplement, la destruction des infrastructures civiles et le déplacement forcé de populations, toutes considérées comme des violations du droit international.
Des milliers de Palestiniens vivent sous la menace constante d’être expulsés de la zone C, y compris du secteur particulièrement sensible situé à la périphérie de Jérusalem, connu sous le nom de E1, et des collines au sud de la ville d’Hébron et au nord de la vallée du Jourdain, d’où les forces israéliennes ont expulsé mardi au moins 70 familles palestiniennes de leurs villages au prétexte de manoeuvres militaires.
Soulignant que l’absence de réaction de la part de la communauté internationale ne fait qu’accentuer la souffrance et la pauvreté des populations vulnérables, l’OCHA et les ONG ont indiqué que « les démolitions des maisons et des infrastructures pour l’approvisionnement en eau privent les Palestiniens de leurs droits fondamentaux à un logement et à l’eau courante ».
« Les restrictions imposées par les colons israéliens à la liberté de mouvement des Palestiniens dans les zones militaires et occupées prive les familles de leurs moyens de subsistance et empêchent les enfants de se rendre à l’école », ajoute le communiqué.