A Doba, un match de football entre le lycée Pascal Yoadoumnadji et le lycée Bernard Dikoua Garandi a dégénéré. Des gaz lacrymogènes tirés pour disperser les élèves auraient précipité la mise en travail d’une femme enceinte, qui a accouché d’un mort-né.

C’est un carton rouge donné par l’arbitre à un joueur du lycée Bernard Dikoua qui a mis le feu aux poudres. Non contents de cette décision, des supporters de cette équipe ont voulu en découdre avec l’arbitre, qui n’a eu la vie sauve qu’en brandissant son couteau, relate la Radio terre nouvelle (RTN).

Alertées, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les élèves perturbateurs par de tirs de gaz lacrymogène. Une élève du lycée Dikoua, enceinte, a été prise au piège. « Nous étions partis à l’école le soir pour faire le cours de géographie. Il y avait eu une intervention de la Police. Les policiers ont lancé des gaz lacrymogènes sur nous. J’étais au milieu de quatre gaz. Je ne pouvais pas bouger. On m’a mis de l’eau. Après, j’avais des maux de ventre, je suis rentrée. Vers 19 heures, je saignais. Le lendemain, j’ai arrêté de saigner. Le 25 mars, j’ai recommencé à saigner. A 17h, je sentais des douleurs d’accouchement. Je suis allée à l’hôpital. A 21 h, j’ai accouché mais c’était un mort-né. Selon la sage-femme, c’est l’effet du gaz qui a fait sortir l’enfant », raconte la victime.