Vieillissant, le pont étroit de N’Djamena ne dispose pas de lampadaires, le plongeant dans le noir à la nuit tombée. Ce qui préoccupe les usagers.
Sur ce pont d’environ 300 mètres, il n’y a ni lampadaire, ni un autre système d’éclairage.
Pendant la nuit et aux premières heures de la soirée, il est éclairé par les phares des motos et tricycles à moteur.
Aux heures tardives, la visibilité est réduite. Puisque, ce sont seulement quelques rares usagers qui circulent. A ces heures (à partir de 22h jusqu’à 5h), par le passé, plusieurs cas d’agression ont été signalés. “Des gens ont été dévalisés sur ce pont. Nous qui travaillons la nuit courons un grand risque’’, confie un clandoman.
Olivier est agent de sécurité au centre-ville. De service, il quitte quand apparaît l’aurore. A ses débuts, il prenait seul la route. Mais, depuis qu’il s’est familiarisé avec d’autres agents, ce n’est plus le cas. “On quitte à 5 ou 6. Nous avons tous des vélos. Notre nombre dissuade certains brigands’’, témoigne-t-il.
Ce n’est pas seulement ce pont étroit qui manque d’éclairage. Toute la route qui y va jusqu’au quartier Walia Barrière, sur près de 1,5 kilomètre, est concernée par cette obscurité. “On a vu les corps des gens tués et jetés au fleuve. Après mes soirées nocturnes, je préfère prendre le grand pont. Même si c’est un peu loin’’, dit un jeune. Tous appellent à électrifier ce pont et axe pour leur sécurité.