Le livre de Dr Patrick NDILTAH, « Des Vidéos clubs pour l’Afrique? »  nous promène dans les coins et recoins du cinéma au Tchad. Préfacé par Olivier Barlet, journaliste et critique cinématographique, ce chef-d’œuvre est  publié aux éditions l’Harmattan.

Cette édition de l’histoire du cinéma tchadien se présente avec toutes les garanties de la recherche scientifique la plus consciencieuse et plus actuelle. Le livre de Dr NDILTAH accorde au mouvement cinématographique la place qui doit lui revenir. Dans Des Vidéos clubs pour l’Afrique? Salle de cinéma et lieux de sociabilité au Tchad, Dr Patrick NDILTAH nous fait revivre les années où les salles de cinéma étaient les lieux  de rencontres et de retrouvailles entre amis. Il nous démontre également comment ce lieu est réduit en poussière de nos jours.

Dans le premier  chapitre La mort lente des salles obscure, l’auteur expose les causes de cette disparition notamment, l’état des lieux aux temps des indépendances, en passant par la crise, fermeture et destinée des salles de cinéma en Afrique Noire. Une spécificité  tchadienne reliée avec les réalités africaines, le livre vient redonner de l’espoir aux cinéastes africains d’espérer à un avenir meilleur. « Je viens d’un pays sans cinéma »,  reprend-il les mots du cinéaste tchadien Mahamat Saleh Haroun dans son introduction lors de sa présentation au festival international Cannes en France. Ceci,  pour montrer combien le cinéma est négligé dans le pays de Toumaï en particulier  et en Afrique d’une manière générale. Le cinéma, patrimoine sous d’autres cieux, est considéré comme un sous domaine au Tchad, souligne Dr NDILTAH Patrick dans sa conclusion en ceci : « Ni l’école, ni la presse, chose surprenante, ni la télévision nationale, ne viennent proposer à cette population un autre regard sur le cinéma. Ce qui nous conduit à relativiser la pertinence du terme de sous-culture » appuie- t-il.

Patrick NDILTAH est Docteur en sciences de l’information et de la communication et enseignant chercheur à l’Université de N’Djamena. De novembre 2011 à septembre 2014, il a occupé le poste de Directeur du Cinéma au ministère de la culture, des arts et de la conservation du patrimoine au Tchad.