Après la participation remarquée de la délégation tchadienne au Meeting international du livre et des arts associés ( MILA) d’Abidjan, du 27 au 29 octobre dernier, une conférence de presse a été organisé ce matin, par ces acteurs de la littérature, aux fins de montrer à l’opinion les trophées remportés, mais aussi relater les difficultés rencontrées.

Le Meeting international du livre et des arts associés ( MILA) est un cadre de réflexion autour du livre et des arts. A cette messe, la délégation tchadienne, composée de quatre membres, est rentrée avec plusieurs récompenses. Le directeur de l’agence littéraire « Le souffle » et du Festival international « Le souffle de l’ harmattan », Mbernodji Sosthène, s’est vu décerner, parmi 7 candidats, le prix MILA du meilleur promoteur africain de l’année.

« Le Prix MILA du meilleur promoteur africain consacre un homme ou une femme dont les initiatives contribuent au rayonnement du livre africain », détaille le récipiendaire. Dr Attié Djouid Djar-alnabi, a été également récompensé, pour sa nouvelle « Le serpent », au Prix littéraire du livre. Il était parmi les 5 lauréats.

« Comme le Tchad était le pays d’honneur, nous nous sommes attelés à présenter la littérature tchadienne parce que beaucoup de gens en Afrique de l’Ouest ignorent qu’il existe même des écrivains au Tchad. Pour eux, le Tchad est un pays de barbares, des gens qui se font la guerre à longueur des années », explique le chef de la délégation, Mbernodji Sosthène, qui se satisfait de cette participation «  qui a permis de leur montrer qu’il existe bel et bien des écrivains tchadiens ».

Pour effectuer le déplacement d’Abidjan, afin de prendre part à ce rendez-vous culturel, la délégation tchadienne dit avoir frappé à toutes les portes. Sans succès. « On s’est démerdé pour arriver à Abidjan. On a sollicité leur soutien ( des autorités), cela n’a pas été fait. On s’est efforcé de nous-mêmes de faire ce voyage parce que le Tchad était l’invité d’honneur. Nous ne pouvons pas être absents. On a payé les billets d’avion à moitié. On a pris des engagements auprès d’une agence de la place. L’échéance est fixée pour le 15 novembre », regrettent les conférenciers, qui trouvent démagogiques les propos de la ministre de la Culture, au lancement du Mois du livre et de la lecture, le 2 novembre, selon lesquels : « Au Tchad, le gouvernement de transition (…) fait de la culture une priorité pour la recherche et la promotion de la cohésion de l’unité nationale favorable au développement économique et sociopolitique de notre pays ».