L’Association des Ecrivains et Auteurs du Tchad (ASEAT), par un communiqué, porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que les Editions Plume d’Afrique, dirigées par Patrick Clément Oyieh, n’ont “aucune existence légale”, tant au Cameroun qu’au Tchad. Les numéros ISBN attribués aux ouvrages édités par ses soins sont des faux et lesdits ouvrages ne bénéficient, par le fait, d’aucun référencement.

Selon le communiqué, en dépit de la dénonciation du Groupement des Editeurs du Livre au Tchad (GELT) faite le 8 avril 2024, Patrick Clément Oyieh a persisté en continuant à éditer dans des conditions identiques, jusqu’à sa suspension par le ministère du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat le 9 juillet 2024.

Le communiqué indique par ailleurs qu’on peut également noter que les pratiques éditoriales des Editions Plume d’Afrique n’offrent aucune garantie de sérieux, tant aux auteurs, qu’aux lecteurs et autres clients-usagers de la production littéraire de ladite maison.

La publication effrénée d’ouvrages dans des conditions plus que discutables et pour des résultats dont la médiocrité est à hauteur de l’investissement des Editions Plume d’Afrique représentées par le seul monsieur Patrick Clément Oyieh, peut même être considérée comme un préjudice grave porté à la culture tchadienne dans son ensemble, et sa production littéraire en particulier“. Souligne le communiqué.

Pour ce faire, l’ASEAT fait les recommandations suivantes :

  • Aux auteurs ayant publié aux Editions Plume d’Afrique de chercher à clarifier au plus tôt leur situation avec cet éditeur;
  • D’exiger séance tenante la restitution de leurs droits sur les textes publiés, ainsi que l’annulation de tout contrat signé entre eux et les Editions Plume d’Afrique;
  • D’envisager de déposer plainte à l’encontre de Patrick Clément Oyieh pour escroquerie, préjudice moral et intention de nuire.

L’ASEAT suggère également à la Bibliothèque nationale du Tchad, d’envoyer purement et simplement au “pilon” tous les livres parus chez cet éditeur.

Par ailleurs, l’ASEAT dit se réserver le droit de se constituer partie civile auprès des auteurs membres de son organisation pour engager des poursuites judiciaires contre Patrick Clément Oyieh.