Commémorée pour la première fois au Tchad, la Journée de l’écrivain africain a mis à l’honneur l’écrivain tchadien Baba Moustapha. Son œuvre Le souffle de l’Harmattan, publié à titre posthume en 2002, a été passé au crible.

La célébration de  la Journée africaine de l’écrivain s’est déroulée au centre culturel qui porte le nom de Baba Moustapha le mercredi 7 novembre 2018. Le choix porté sur Baba Moustapha se justifie par le fait que l’auteur fait une sorte de prophétie dans son œuvre Le souffle de l’harmattan. En effet, il raconte dans cette création littéraire  le Tchad de la pré-guerre, de la guerre et de la post-guerre des années 1979. Son œuvre met en scène deux jeunes ayant deux cultures religieuses différentes, deux jeunes qui symbolisent le clivage musulman et chrétien voire le Nord et le Sud tchadien. Ces derniers sont séparés par la crise de 1975 et encore de la guerre de 1979. Le choix se justifie aussi par le côté historique du livre mais également par son optimisme.

La Journée de l’écrivain africain est commémorée chaque 7 novembre. Elle a pour  objectif de mettre en lumière les difficultés que rencontrent les auteurs africains et aussi de les rendre hommage. Cette célébration est la première au Tchad. Les auteurs tchadiens ont au cours de cette cérémonie discuté autour des questions liées aux difficultés qui entravent la promotion des écrivains et de leurs œuvres.

Pour précision, né en 1952 à Bogo, Baba Moustapha  est un écrivain tchadien qui a été fauché par la  mort à la fleur de l’âge. A 30 ans, il décède de suite d’un accident à Paris, en France. Il est l’auteur de  Le maitre des djinns  mais  aussi le Souffle de l’harmattan et de Makari aux épines.