La suspension pour plusieurs mois de l’aide étrangère américaine a provoqué confusion et perturbation dans le réseau mondial de lutte contre le sida, a souligné l’ONUSIDA dans son dernier bulletin mesurant l’impact de cette suspension.
De nombreuses ripostes nationales au Sida touchées par le gel ou l’arrêt du financement américain donnent la priorité à la poursuite de la thérapie antirétrovirale pour les personnes vivant avec le VIH, y compris l’achat de médicaments antirétroviraux (ARV) qui sauvent des vies.
Malgré ces mesures, les services de prévention du VIH, de dépistage et de soutien aux populations à haut risque d’infection, ainsi que les services communautaires ont été durement touchés par les réductions de financement.
Au cours des dernières semaines, les bureaux nationaux de l’ONUSIDA ont signalé que les services de prévention du VIH, de dépistage et d’appui aux populations à haut risque d’infection, ainsi que les services communautaires et les activités de facilitation structurelle sont les plus touchés par le gel des fonds américains et les résiliations de contrats qui s’ensuivent.
Il s’agit notamment de près de 2.000 médecins et plus de 1.200 infirmières et de 8.600 prestataires de soins de santé et travailleurs communautaires en Côte d’Ivoire. C’est le cas aussi en Namibie avec un impact sur plus de 400 membres du personnel médical et technique. La semaine précédente, l’Afrique du Sud a signalé que plus de 15.000 membres du personnel chargé de la lutte contre le VIH au niveau national et dans 27 districts prioritaires avaient été touchés par les réductions de financement des États-Unis.
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Face à cette situation, certains pays ont continué d’évaluer les répercussions sur leurs réponses au VIH et d’apporter des ajustements. C’est le cas du Mali où le gouvernement a alloué 120 millions de francs CFA (environ 200.000 dollars) aux organisations communautaires touchées pour les aider à poursuivre certaines de leurs activités et atténuer les effets négatifs des coupes budgétaires américaines.