Nicolas Sarkozy était interrogé par RFI sur les conséquences de son intervention en Libye, ainsi que sur la remarque du Président Deby en ce sens qu’il trouve que la coalition n’avait pas assuré en 2011 le « service après-vente ». À cette dernière question Sarkozy dit ne recevoir aucune leçon de Deby “Moi, je ne polémique pas avec Idriss Déby. Je suis toujours prêt à recevoir des leçons de qui vous voulez. Je ne suis pas sûr qu’il soit tout à fait le mieux placé pour en donner, mais enfin c’est certainement un autre sujet. Mais c’est faux ce qu’il dit ! Parce que « service après-vente », même si je n’aime pas cette expression, je rappelle que l’intervention en Libye a eu lieu avec un mandat international de l’ONU et l’accord de la Ligue arabe. La guerre est gagnée. « Service après-vente », il y a eu des élections, l’oublie-t-il ? Elections libres. Quel taux de participation : 60%. Qui les gagne : les modérés. Cette élection a lieu en juillet 2012. Je suis parti en mai 2012. C’était donc à moi de m’en occuper après ? La vérité, c’est que ce fut une grave erreur de la communauté internationale et de la France de laisser tomber la Libye avec les résultats que l’on sait.”
La réplique du côté tchadien ne s’est pas fait attendre, c’est par la voix du porte-parole du MPS, Me Jean-Bernard Padaré qu’elle est arrivée.
« Monsieur Sarkozy ne peut sérieusement contester les propos du président Idriss Deby. Quoi que monsieur Sarkozy dise, il a une part importante dans le désordre sécuritaire que ce pays et ses voisins de la bande sahélienne vivent en ce moment. L’histoire nous dira s’il est intervenu pour la cause de la démocratie ou pour des motifs, j’allais dire des intérêts, inavoués. Au lieu de prendre de haut le président Idriss Deby Itno, il doit plutôt présenter ses excuses à l’Afrique qui a payé un lourd tribut [à] une intervention irréfléchie ».