TRIPOLI – Des milices armées se sont affrontées jeudi soir à Tripoli où des coups de feu nourris ont été entendus dans plusieurs quartiers de la capitale libyenne, selon des témoins et une source des services de sécurité.

Les affrontements se sont déclenchés après la mort du chef d’une milice qui a succombé jeudi à ses blessures, a indiqué à l’AFP un responsable de la sécurité à Tripoli, sous couvert de l’anonymat.

Ce chef, Nourri Friwan, avait été blessé mardi soir sur un check-point tenu par une brigade d’ex-rebelles de Soug al-Jomaa, un quartier situé dans l’est de la capitale.

Pour venger la mort de leur chef, des miliciens armés, venus de la ville de Misrata à bord de véhicules équipés de canons antiaériens, se sont dirigés vers le quartier de Soug al-Jomaa, fermant la route principale qui mène à ce quartier, selon des témoins.

Des échanges de coups de feu et des explosions ont été entendus notamment entre 22H00 et 01H00 (20H00 et 23H00 GMT), mais on ignorait s’il y a eu des victimes.

A partir de 01H00, une accalmie relative ponctuée de tirs intermittents étaient constatée.

Une autre source de sécurité a indiqué que la plupart des coups de feu étaient une démonstration de force de chacune des milices. Chaque groupe tire en l’air pour montrer sa force, a-t-il ajouté.

Les habitants de la capitale étaient terrorisés et terrés chez eux en ce weekend.

Des immeubles situés près du lieu des affrontements ont été touchés par des balles, selon des témoins.

L’hôtel Radisson où résident des diplomates et des hommes d’affaires étrangers a été particulièrement endommagés par des balles de canon-anti-aérien.

Nous sommes terrorisés. De nombreuses vitres ont volé en éclat, a indiqué à l’AFP un des résidents de l’hôtel.

Les autorités de transition peinent à former une armée et une police professionnelles. Elles font régulièrement appel aux ex-rebelles ayant combattu le régime de Mouammar Kadhafi en 2011 pour assurer la sécurité, mais n’arrivent plus à les contrôler.

Ces ex-rebelles se sont organisés en milices armées et contrôlent différents quartiers de la capitale libyenne.

(©AFP / 08 novembre 2013 01h25)