Le classement mondial de la liberté de la presse 2019, publié à l’occasion de la Journée internationale de liberté de la presse, montre une dégradation généralisée de la liberté de la presse dans le monde. Mais, le Tchad qui occupait la 123e place en 2018 est placé 122e sur 180 cette année.

Le nouveau classement mondial de la liberté de la presse, établi par l’ONG Reporters sans frontières (RSF) révèle le déclenchement d’une mécanique de la peur très préjudiciable à l’exercice serein du journalisme. Ce classement qui concerne 180 pays et territoires montre que la haine des journalistes a dégénéré en violence, laquelle est facteur d’une montée de la peur.

Selon ce nouveau document, le Tchad est classé 122ème pays sur 180, où la liberté de la presse laisse à désirer, alors que la Norvège occupe la première place. Dans ce pays, menaces, insultes et agressions font constamment partie des risques du métier des journalistes.

Le Tchad a fait un petit progrès, contrairement à l’année 2018 où il est placé 123e mais, les médias et les journalistes tchadiens sont toujours confrontés à un harcèlement judiciaire croissant. C’est le cas par exemple du journal l’éclairage.

D’après RSF, l’Afrique du nord reste la partie du continent où il est plus difficile et plus dangereux pour les journalistes d’exercer leur profession de façon libre et paisible. « Le nombre des pays considérés comme sûrs, où les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité, continue de se réduire, tandis que les régimes autoritaires renforcent leur emprise sur les médias », s’inquiète RSF.

De façon générale, l’Afrique enregistre la plus faible détérioration régionale de l’édition 2019 du classement mais certaines des plus fortes évolutions de l’année écoulée.

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