Mécontents de la méthode de gestion du Bureau national de fret terrestre du Tchad (BNFT), les transporteurs ont pris part ce vendredi, 11 février à une réunion d’information avec les responsables dudit Bureau. La relance du processus de bancarisation a constitué l’essentiel des échanges.
Des échanges francs et directs. Les mécontentements sont exprimés, et les vérités dites. « Qu’on arrête de nous saigner », s’emporte Oumar Adoum alias Mbaldé, le représentant de l’Union nationale des transporteurs (UNATRANS) pour le transport extérieur. « Pour que ce processus ( bancarisation) se concrétise, on a été jeté en prison. Vos montants sont imposés. Vous aviez dit 225.000 f, on va le payer. Douala 100.000 f, pareil », se résigne-t-il.
En effet, le processus de bancarisation lancé au sein du Bureau national de fret terrestre du Tchad (BNFT), il y a quelques années, n’a pas fait long feu. En cause, des agents du BNFT ayant des bras longs, y ont fait obstacle. Les diverses redevances payées par les transporteurs devant transiter par les banques, et dont traçables, ne leur profiteraient guère. « Cette fois-ci, j’espère que le BNF a pris toutes les dispositions pour que ce projet se traduise dans les actes », interpelle Barkaï Tchou Mahamat, le président de l’Union nationale des transporteurs.
Il rappelle que le transporteur tchadien contribue également à l’entretien des routes. Mais, leur état laisse à désirer. « Ces sommes colossales que nous collectons partent où ? Les belles routes construites par l’État, aussitôt après, elles se dégradent. Le transporteur n’est du tout satisfait. Avec ces routes vieillissantes, remplies de trous … Et nos matériels se cassent », se plaint le président de l’UNATRANS.
La directrice générale du BNFT, Rayhana Adam Saleh, tente de rassurer ses interlocuteurs. « Nous avons la ferme volonté de (re)mettre ce système en place ». Elle ajoute qu‘avec la bancarisation, les transporteurs « sauront que leur argent se trouve dans le compte du BNFT qui sera ensuite transféré au Fonds d’entretien routier (FER) ».
Dans les prochaines semaines, informe Rayhana Adam Saleh, tous les transporteurs en règle auront un reçu sur lequel il y aura « toutes les informations nécessaires ». « C’est avec ce reçu que vous allez récupérer la lettre de voiture », dit la DG du BNFT.