Soucieuse de l’appartenance à la patrie, l’ONG Action africaine pour le Développement humanitaire et social (ADEHUS) a organisé une table-ronde le vendredi 7 janvier. Objectif, expliquer l’importance d’appartenir à un pays et non à une communauté.

Dans son objectif de la consolidation à la paix, au développement socioéconomique et de mettre de nouvelles méthodes de recherche basées sur la lutte contre la pauvreté, l’ONG Action africaine pour le développement humanitaire et social a organisé une conférence-débat ce 7 janvier 2022. Une conférence sur la consolidation de la paix, le pardon, la tolérance et le vivre-ensemble.


Abordant le vif du sujet, le coordinateur de l’Ong ADEHUS, Brahim Tidjani Djimet a expliqué que logiquement un citoyen doit se sentir lié à son pays et non à sa communauté. Malheureusement, constate-t-il, c’est le cas au Tchad. “Nous pensons toujours que les Tchadiens appartiennent au Tchad et non aux provinces, aux départements, aux communes, aux villages, aux cantons et aux communautés”, estime-t-il. Selon lui, pour avoir un Tchad unique où il y règne la cohabitation, l’appartenance religieuse, ethnique ne doit pas avoir sa place.

Autre pratique que Brahim Tidjani Djimet dénonce est la délivrance des actes de naissance hors de la circonscription de naissance. “Plus grave encore lorsqu’un enfant est né dans une province où ses parents ne sont pas originaires alors ils cherchent à lui octroyer un acte de naissance de leur province d’origine“, a-t-il fait la remarque. D’après lui, cet acte pénaliserait l’enfant dans la vie professionnelle et politique. Brahim Tidjani Djimet propose simple: “Si un Sudiste est né dans une province du Nord, il doit être considéré comme natif de cette province et doit valablement représenter celle-ci.”


Pour finir, le coordinateur d’ADEHUS rappelle qu’un peu partout dans le monde, la confraternité est à la base de la vie sociale. ” Il y a des pays de l’Afrique et du monde où les chrétiens et les musulmans sont enterrés dans un même cimetière; où des frères de même père et mère qui choisissent des religions différentes; où les mariés ont des religions différentes“. Il interpelle ses compatriotes en ces termes : “soyons unis et solidaires et ne nous laissons pas être divisés ni par nos appartenances politique, ni ethnique, ni religieuse”.