L’annonce du retour chez eux des sinistrés de la crue du fleuve Logone par la commune du 9e arrondissement ne fait pas l’unanimité. Pour la plupart des sinistrés, les conditions ne leur permettent pas de retourner dans le délai indiqué.

Il y a quelques jours, la commune du 9e arrondissement a demandé aux sinistrés, victimes de la montée des eaux, de regagner leurs habitations d’ici mi-janvier. Mais cette décision passe mal auprès des sinistrés. Pour ces derniers, la situation dans laquelle ils se trouvent ne leur permet pas de respecter ce délai.”C’est suite à l’eau qui a envahi nos maisons que nous nous retrouvons ici. La plupart de nos maisons étaient cassées. Nous n’avons pas pu trouver de l’argent pour reconstruire les chambres“, se plaint Jacob.


Il y a eu des insectes, des reptiles emportés par les eaux qui se retrouvent dans certaines maisons. Et si nous repartons, beaucoup dormiront à l’air libre, nous serons exposés à une pandémie quelconque“, ajoute-t-il.

Un retour que certains sinistrés acceptent mais à condition que l’Etat leur accorde une aide financière. “J’ai quatre enfants et nous habitons dans une maison en location au quartier Gardolé. La chambre était cassée. Pour louer une autre chambre, il faut avancer la valeur de deux à trois mois avant d’emménager. Depuis que nous sommes ici, nous nous battons nuit et jour pour trouver à manger. Comment allons-nous faire pour tenir le coup ?”, s’interroge Elisabeth. Elle interpelle le gouvernement à leur venir en aide.

Nous aussi, sommes prêts à partir, mais nous ne savons où aller. Surtout avec les mains vides“, renchérit Gédéon.