Le Conseil paix et sécurité (CPS)de l’Union africaine s’est réuni ce vendredi, 11 novembre 2022, à Addis-Abeba sur la situation du Tchad. Il devait statuer sur un rapport du président de la commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat qui réclamait des sanctions contre les dirigeants de la transition, principalement Mahamat Idriss Déby, qui n’ont pas respecté leur engagement de remettre le pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois.

En effet, le dialogue national tenu à N’Djamena du 20 août au 8 octobre dernier a prolongé la transition de deux ans avec à sa tête Mahamat Déby qui, s’il le souhaite, pourrait même être candidat aux élections post-transition.

Mais les membres du CPS de l’instance continentale n’ont pas pu s’accorder sur des sanctions (les décisions se prennent par consensus). “Dieu est grand”, avait réagi sobrement sur ses réseaux sociaux le président tchadien de transition.

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Après mai 2021, c’est pour la seconde fois que le Tchad échappe aux sanctions de l’Union africaine, contrairement aux pays comme le Mali, le Burkina, la Guinée, le Soudan qui ont aussi connu un changement inconstitutionnel à la tête de l’Etat.

Mahamat Idriss Déby Itno et 14 autres généraux réunis au sein du Conseil militaire de transition (CMT) avaient pris le pouvoir le 20 avril 2021 après la mort au combat de son père Idriss Déby. Haroun Kabadi, le président de l’Assemblée nationale qui devait assurer l’intérim a évoqué des raisons de santé pour se désister.

Le dialogue national a décidé de dissoudre le CMT et de nommer Mahamat Idriss Déby comme le seul maître à bord en tant que président de transition pour deux ans avec des pouvoirs élargis.