Les cinq (5) personnes arrêtées puis placées sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction de Klessoum après la marche contre la politique française au Tchad ont entamé une grève de faim ce lundi pour protester contre leur déportation.

Pour protester contre leur déportation à la Maison d’arrêt de haute sécurité de Moussoro, les cinq personnes, dont les leaders de la coalition des actions citoyennes Wakit-Tamma, ont entamé, ce lundi 23 mai 2022, une grève de faim.

Ils ont été interpellés après la marche pacifique organisée le 14 mai contre la politique française au Tchad. Le parquet leur reproche des faits d’attroupement causant des troubles à l’ordre public, d’atteinte aux biens et à l’intégrité des personnes.

Le 14 mai, alors que la manifestation autorisée a pris fin, quelques manifestations sporadiques ont eu lieu dans la capitale tchadienne où six (6) stations-service de Total Energies Marketing ont été vandalisées. Les autorités estimant que c’est Wakit-Tamma qui est à l’origine de cela. C’est ainsi que les leaders de Wakit-Tamma ont été interpellés. Conduis au parquet, ils ont été placés sous mandat de dépôt par le procureur. Placés à la maison d’arrêt et de correction de Klessoum, leur visite a été interdite. Le vendredi 20 mai dernier, dans l’après-midi, à la grande surprise de leur conseil, ils ont été déportés à la maison d’arrêt de haute sécurité dans le désert de Moussoro.

Pour rappel, la coalition des actions citoyennes Wakit-Tamma, depuis le décès du Maréchal du Tchad, Idriss Déby Itno, manifeste régulièrement pour l’organisation d’un véritable dialogue national inclusif et souverain et à la modification de la charte de transition. Le 14 mai dernier, Wakit Tamma a manifesté contre la politique française au Tchad, estimant que la France soutient la junte militaire au pouvoir depuis le 20 avril 2021.