Très tôt ce matin les habitants des villas Italydil propriété de la CNPS (Caisse National de la Prévoyance Sociale) sis au quartier Sabangali ont été priés de quitter les lieux de force par la gendarmerie. Tout le quartier était boucle dans les coins des rues les véhicules bleus de la gendarmerie et des hommes en armes qui exécutent l’ordre qui leur a été donné de mettre a la rue les occupants de ces villas.

Une scène de désolation en ce mois de Ramadan, femmes et enfants dans la rue avec leurs affaires en train d’attendre que quelqu’un vienne les aider a dégager leurs bagages. Des dires des gendarmes, l’ordre vient des hauts lieux, mais aucun document officiel ordonnant le déguerpissement n’a été présenter aux locataires. En date de 19 juin 2015 ils ont reçu un avis de bris de contrat signe du DG de la CNPS, dont voici un extrait “Au nom de l’intérêt général, les plus hautes autorités de la République nous ont demande de mettre fin en urgence tous les contrats bails des villas Italydil de Sabangali et les tenir immédiatement a la disposition de l’Etat.” (voir une copie a cote)

Pour vous situer, la CNPS dispose dans la ville plusieurs propriétés laissées longtemps a l’abandon puis occuper de façon anarchique jusqu’à dans le début des années 2000. Puis l’État a repris les choses en main et a permis à la CNPS de faire des réfections, les logements au lieu d’être mis a la disposition du personnel de la Caisse ont été mis en location. La gestion ayant été confiée a une agence immobilière de la place. La dite agence s’est assuré de trouver des locataires. Tout allait pour le mieux jusqu’à la nomination d’un nouveau DG a la tête de la CNPS. Les occupants de ces maisons sont des citoyens lambdas, entreprises, institutions étatiques a l’exemple du CNOU et employés des ONG.

Avec l’arrivée du nouveau DG nous dit-on l’agence immobilière en charge fut remplacer, c’est une autres agence qui a repris la gestion et procéder une première fois a une tentative de hausse de prix. Retenez que les gens que nous avons interroger ce matin avaient tous un contrat en bonne et due forme d’une durée de 5 ans. On a pu voir et constater les contrats et les bordereaux de paiement de loyer qu’ils nous ont montrer sans complication.

Même si l’État est souverain en ses moyens, on a pu relever les vices de procédure, la manière et les moyens employés sont disproportionner. On ne peut se prononcer pour tous, mais ceux que nous avons pu rencontrer sont des locataires en situation régulière avec un contrat et un compte non en souffrance. Alors ce qui veut dire qu’ils ont des droits, dont les contours sont fixés par le contrat. Des huissiers et avocats étaient sur place pour constater l’action de mise à la rue, certains des locataires ont fait des investissements en aménageant les lieux. Tout, porte à croire que ça ne sera pas une simple affaire vu la détermination de plusieurs locataires décidés d’aller devant la justice pour faire valoir leur droit.