Dans le Salamat et le Guéra, des groupements féminins excellent dans un savoir-faire unique et commun à ces deux provinces du pays : la production de l’huile de balanite. Une activité qui permet aux femmes des zones périphériques du parc de Zakouma et de la réserve de Siniaka Minia de se prendre en charge et de contribuer à la protection de l’environnement.

Ici, les activités autour du savonnier sont une pratique ancestrale. Mais depuis deux ans, du fait de leur proximité avec la Réserve de faune de Siniaka Minia, African Parks et le consortium de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) assistent ces groupements afin de booster ses activités grâce au programme d’Appui à la gestion concertée des aires protégées (APEF). « Nous sommes passées de quelques bidons à plusieurs bidons par saison. Le nombre des femmes a grimpé. Nos activités évoluent bien en ce moment », se réjouit la présidente du groupement Zara Khamis.

Dans la province voisine, à Khachkhacha, village du Salamat, les femmes du groupement ‘’Attor’’ aussi spécialisée dans la fabrication artisanale de l’huile de balanite sont placées au cœur de la protection du parc de Zakouma. Le financement reçu de l’Union européenne grâce au Programme APEF a permis à cette organisation villageoise d’acquérir des matériels de travail boostant ainsi leur production.

Impliquer les communautés en finançant les organisations villageoises  

Le parc de Zakouma et la Réserve de faune de Siniaka Minia sont sujets au braconnage, au pâturage, à la pêche, aux coupes d’arbres illégales et même à la pression agricole. Pour dissuader les populations de sa périphérie à s’adonner à cette pratique, African Parks et le consortium UICN ont appuyé, grâce au Programme APEF, les organisations villageoises afin de les impliquer dans la protection des aires protégées.

Aujourd’hui, les activités des organisations villageoises notamment celles qui fabriquent l’huile de balanites fleurissent. « Nous commercialisons notre huile au-delà de la province. Plusieurs clients commandent l’huile depuis N’Djamena. Ça fait notre fierté », conclut la présidente du groupement.