A l’occasion de la semaine nationale de la femme tchadienne (SENAFET), les femmes du ministère des Transports et de la Sécurité routière ont débattu ce samedi au siège de la Conférence épiscopale du Tchad (CET) du thème : « Les femmes engagées dans la lutte contre les accidents de route ».
Des élèves, des femmes du ministère en charge des Transports mais également des organismes sous tutelle comme l’Office national de sécurité routière (ONASER) et du Bureau national du fret terrestre (BNFT), des éléments de la Police nationale, des représentants de l’association zéro accident (AZA), entre autres ont pris part à cette conférence.
Pour la ministre des Transports et de la Sécurité routière, Fatimé Goukouni Weddeye, les accidents de la route entraînent des pertes économiques « considérables » pour les victimes, leurs familles et les pays. Ce, explique-t-elle du fait des coûts des traitements et des pertes de productivité pour ceux qui en meurent ou restent handicapés à la suite de leurs blessures ainsi que pour les membres des familles qui doivent interrompre leur travail ou leur scolarité pour s’occuper des blessés. « Les accidents de la route coûtent à la plupart des pays 3% de leur produit intérieur brut », renseigne la ministre.
Fatimé Goukouni Weddeye déplore la recrudescence des accidents ces derniers temps au Tchad. « C’est une situation qui nous interpelle tous étant donné que la sécurité routière est une responsabilité transversale impartie à plusieurs services », interpelle la ministre. Citant les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle souligne que les facteurs liés à la conduite humaine participent à 80% des accidents, très loin par exemple devant l’état des routes (5%) et l’état des véhicules (5%). Elle pense qu’il faut mettre l’accent sur l’éducation citoyenne car « l’incivisme constitue la principale cause des accidents dans le monde entier ».
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En insistant sur le fait que les femmes sont plus prudentes au volant et causent donc moins d’accidents que les hommes qui sont « plus dangereux sur les routes », la ministre exhorte ses sœurs à « surprendre les hommes » en devenant des femmes conductrices professionnelles des bus, des taxis et des gros engins de transports. Car, indique-t-elle, il n’y a pas de métiers spécifiques aux hommes.
Pour lutter contre l’insécurité routière, les différentes interventions ont mis l’accent sur l’éducation sur la sécurité routière que les parents devraient donner aux enfants à bas âge, l’apprentissage et le respect du code de la route, passer par l’auto-école pour apprendre la conduite, la prise de conscience, la limitation de la vitesse, l’augmentation du nombre des panneaux de signalisation, etc. Car, reconnaissent tous ceux qui ont pris la parole, la sécurité routière est « l’affaire de tous ».
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