Le président de transition, Mahamat Idriss Deby, a rencontré ce vendredi, les représentants des corporations et responsables des médias publics et privés nationaux. Les difficultés liées à l’exercice du métier de journaliste ont été exposées au chef de la junte. Lequel les a encouragés à travailler dans le respect de l’éthique et la déontologie du métier et a annoncé quelques mesures pour les aider à mieux accomplir leur mission.

Inédit ! Un président n’avait, jusqu’aujourd’hui, accordé une audience aux représentants des médias. Ce vendredi matin, pour la nouvelle année 2022, les médias ont souhaité au président du Conseil militaire de transition (CMT), Mahamat Idriss Deby, leurs vœux de santé, mais surtout de paix pour la nation tchadienne.

Le président du conseil d’administration de la maison des Maison des médias du Tchad (MMT), Abderaman Barka, a, au nom des médias, relevé les difficultés récurrentes auxquelles les entreprises de presse font face. Il s’agit, entre autres, de la difficulté d’accès aux sources d’information officielle ; le manque d’ouverture et de soutien d’entreprises locales ; la question de sécurité des journalistes ; l’aide à la presse qui n’est plus versée ; la MMT qui ne reçoit plus ses subventions depuis 2019 ; la pression fiscale.

Dans son intervention, le président de la transition a demandé aux journalistes de faire leur travail dans le respect de l’éthique et de la déontologie du corps. Pour le PCMT, la désinformation, la haine et le communautarisme sont des facteurs déclencheurs qui peuvent conduire le pays vers le chaos. Mahamat Idriss Deby a invité les médias à promouvoir les valeurs de paix et de vivre ensemble. Il a aussi sollicité leur accompagnement dans ce processus de transition marqué notamment par le dialogue prévu pour le 10 mai.

S’agissant des doléances des hommes des médias, le président de la transition a instruit les services compétents de régulariser les arriérés de subvention et d’aide à la presse ; de faire construire le siège de la MMT. Les autres doléances devraient progressivement trouver de suite favorable.  

Toutefois, les hommes de médias présents ont relevé que le cadre n’était pas idéal pour exposer davantage les difficultés de la presse tchadienne. Ils appellent à pérenniser ce genre de rencontre pour que le journaliste tchadien puisse exercer sa mission, celle d’informer, de sensibiliser et de divertir la population.    

En plus des corporations des journalistes telles que l’Union des journalistes tchadiens (UJT), l’Union des radios privés du Tchad (URPT), l’Association des médias en ligne du Tchad (AMET), il y avait de nombreux responsables d’organes de presse présents à cette rencontre.