Alors que les cours se déroulent au lycée de Walia, dans le 9e arrondissement de N’Djaména, des personnes munies de sifflets, provoquent un vent de panique. Les cours sont arrêtés.  

Vers 9 heures, des coups de sifflet retentissent au lycée de Walia. Les élèves qui étaient en classe sortent et envahissent la cour. Et un brouhaha s’installe. « Il s’agit bien des élèves du lycée de Walia qui ont créé ce désordre », confie une élève de la classe de terminale. Elle détaille que c’est l’augmentation des frais de dépôt des dossiers des candidats libres au baccalauréat qui aurait motivé ce mouvement d’humeur.

Ce que rejette le proviseur du lycée scientifique, Béakba Debgaroua. « En réalité, les élèves n’ont pas manifesté. C’étaient quelques individus qui sont venus de dehors, ils ont escaladé le mur. Ils ont commencé à siffler pendant que les élèves étaient en plein cours avec les enseignants. Ces individus n’étaient pas en tenue. C’étaient juste deux personnes », explique-t-il.

« Et comme ils avaient des sifflets, les élèves pris par la peur,  sont sortis de la classe. Et du coup, cela a perturbé les cours. Sinon, effectivement, les élèves quand ils sortaient, ils se demandaient ce qui se passe. Et comme il n’y a pas des raisons qui ont motivé ça, ils sont rentrés sans faire de dégâts », ajoute-t-il.

Avant que ces élèves ne regagnent leur domicile, les éléments du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP), ont intervenu et tiré des gaz lacrymogènes dans toutes les directions. « Rentrez dans les chambres », lancent des parents qui ont des maisons proches dudit lycée, à leurs enfants. Certains sont en larmes à cause de l’odeur âcre de ces gaz.

« Oui, les policiers sont arrivés après. A leur venue, ils croyaient que les élèves allaient manifester. Mais ils ont déjà vidé le coin. Ils ont tiré deux ou trois gaz et ils sont partis. Il n’y a ni d’affrontement, ni de blessé », assure le proviseur.

Pour lui, les élèves de son lycée sont « très » sereins. Ils n’attendent que l’enrôlement pour affronter le baccalauréat. «  J’appelle tous les élèves et enseignants à reprendre les cours dès demain ».