Le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Bonne gouvernance, Limane Mahamat et sa collègue du Genre et de la Solidarité nationale, Amina Priscille Longoh, ont été face aux conseillers nationaux, ce mercredi 24 mai, pour défendre le projet de loi portant protection et assistance aux personnes déplacées internes en République du Tchad.
Le projet de loi portant protection et assistance aux personnes déplacées internes en République du Tchad offre un cadre approprié aux personnes déplacées internes pour mieux garantir leur prise en charge. Cette loi constitue un outil d’orientation, de prévention et d’assistance de l’Etat ainsi que des autres acteurs face au problème de déplacement interne des populations et permet au Tchad de s’aligner sur les standards internationaux en matière de prévention et de prise en charge des déplacements internes des populations.
En effet, les menaces terroristes dans la sous-région du Sahel et les récurrentes catastrophes naturelles ont pour conséquence une recrudescence de déplacements internes des populations, occasionnant ainsi des multiples conflits intercommunautaires. Pour ce faire, le Tchad a ratifié en date du 12 novembre 2010, la Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique dite “Convention de Kampala” du 23 octobre 2009, son plan d’action et ses principes directeurs.
La Convention de Kampala, faut-il le rappeler, est un cadre juridique adapté et contraignant dont l’internalisation permettra de mieux assurer la protection des personnes déplacées internes (PDI), conformément aux engagements internationaux, régionaux et sous-régionaux. C’est une initiative qui vise à mettre en place un cadre juridique de solidarité, de coopération, d’appui mutuel pour prévenir, atténuer et/ou éliminer les causes des déplacements internes, promouvoir des solutions durables pour les déplacés internes, définir les obligations de l’État et les rôles des acteurs concernés.