Depuis quelques jours, les différents ronds-points de la ville de N’Djamena accueillent un nombre important des éléments de la police nationale, de la gendarmerie nationale et de la garde nationale et nomade du Tchad (GNNT) qui se lancent dans un contrôle inopiné des papiers des voitures.
A Walia dans le 9e arrondissement, les personnes les plus touchées par ces contrôles sont les chauffeurs des bus de transport en commun. Les voies détournées leur font perdre de la clientèle.
Les chauffeurs sont obligés de passer entre les maisons, en plein quartier pour échapper aux policiers et gendarmes qui occupent les grands axes. Situation qui embarrasse vraiment les habitants du quartier. « Ces chauffeurs de cars ne connaissent pas conduire. Ils conduisent comme s’ils sont en train de faire une course, ils risquent de rouler sur nos enfants » se lamente Soumada Alliance, une mère d’enfants qui habite en face de la maison des jeunes de Walia.
D’autre part, le contrôle oblige beaucoup de personnes à se déplacer avec les motos taxi appelées communément « Clando », car, « on ne sait jamais si le taxi qu’on va monter est en règle, sinon on risque de s’y faire descendre brutalement par un policier ou gendarme », regrette un usager.
D’autres usagers ironisent que le gouvernement à travers ce contrôle veut « grossir la vache » qui ne cesse de maigrir. « Où était le gouvernement depuis là ? Ce n’est pas aujourd’hui que les autorités constatent qu’il y a des véhicules qui sont dans une situation irrégulière. Moi je vois en ça une autre manière de se remplir les poches », martèle un usager.