Après plusieurs reports, le pré-dialogue entre le gouvernement et les politico-militaires a été ouvert le 13 mars à Doha au Qatar en présence des représentants de 52 groupes politico-militaires. A N’Djamena, les attentes des citoyens sont grandes.

Le gouvernement et 52 groupes armés sont autour de la table à Doha au Qatar. Un pré-dialogue qui est un préalable au dialogue national prévu le 10 mai à N’Djamena. Mais qu’attendent les Tchadiens des négociations de Doha?

« Nous nous attendons à des accords pour le meilleur de notre pays. Tous les accords qu’ils vont devoir signer, que ce ne soit pas pour leurs intérêts égoïstes. Car la guerre n’a jamais résolu les problèmes, il vaut mieux qu’ils s’entendent pour qu’on vive en paix, » souhaite un jeune homme, la trentaine révolue.

Pour une autre jeune dame, l’intérêt du peuple doit primer sur l’intérêt personnel. Son attente est de voir les fils du Tchad trouver des solutions à leurs problèmes. « Il n’appartient pas à un autre pays de résoudre nos problèmes mais plutôt entre nous fils du pays, il faut un compromis acceptable pour tous…Moi je m’attends à ce que tous les politico-militaires reviennent au pays, s’ils veulent réellement voir le Tchad se construire, grandir ou changer comme les autre pays», renchérit Seid Ali.

Par contre, la mise à l’écart de l’ancien président Goukouni Weddeye qui avait mené les négociations avec groupes armés en vue de ce pré-dialogue inquiète. «Pourquoi ils ont écarté le doyen Goukouni ? Cela prouve que quelque chose ne va pas bien déjà dans ce pré-dialogue», croit savoir un jeune diplômé sans emploi rencontré au quartier Chagoua. pour lui, Si les vrais politico-militaires ne s’accordent pas avec le Conseil militaire de transition (CMT), après ce pré-dialogue, le dialogue national sera empêché par la rue.

Selon un groupe de jeunes rencontrés au quartier Walia, dit ne s’attendre à rien. Car, selon eux, “les politico-militaires et le PCMT obéissent à la France. Donc tous ceux-ci ne feront rien pour les Tchadiens”. “Avec ou sans FACT, aucune solution pour la paix durable au Tchad…”, tranche l’un d’eux.

Tout est entre les mains de Dieu, mon attente est qu’Allah fasse sa volonté, soupire une femme vendeuse d’arachide et de pois de terre au rond-point double voie.

                                                                   MOUSSA TSCHABALALA, stagiaire