Les agents de la Société tchadienne des postes et d’épargne (STPE) tiennent en ce moment un sit-in devant leur direction générale à N’Djaména pour revendiquer 9 mois d’arriérés de salaire.

‘’Un sac vide ne peut se tenir debout’’, lance un gréviste, visiblement épuisé. Dès 6 h, lui et ses collègues ont envahi le local abritant leur direction générale situé à quelques centaines de mètres de la Présidence de la République. ‘’Nous, on a faim’’, dit de manière plus explicite un autre gréviste, vuvuzela en main.

Un autre, sifflet en main, hurle aussi sa colère. ‘’Laissez-nous tranquille ! Même au niveau de notre tutelle, nous irons’’, répond-il à un agent de sécurité venu leur demander d’être dans la légalité.

Sur des affiches, l’on peut lire, en plus des revendications salariales, ‘’nous demandons le départ de la direction générale inopérante et exigeons les nominations des cadres issus de la STPE’’, ‘’nous réclamons la rétrocession de 1% sur le droit d’accise versé par la téléphonie mobile, tel qu’instruit par la haute autorité’’.

Ce sit-in débute simultanément avec une grève de 6 jours.