24 heures après la réouverture de la frontière camerounaise, les activités commerciales ont repris de plus belle entre N’Djamena et Kousseri.

Déjà l’on remarque les mouvements des gros camions qui entrent et ceux qui veulent sortir. Sur le pont, les voitures personnelles s’arrêtent devant le poste de police pour prendre le laissez-passer et continuer vers la ville de Kousseri ou bien ceux qui ont traversé depuis hier et qui entrent à N’Djamena. De l’autre côté du pont pour piétons, les douaniers sont présents pour vérifier les paniers des passants. Une famille, avec les bagages en main, se précipite pour traverser le pont. Elle était bloquée à N’Djamena depuis la fermeture de la frontière.

Un ouf pour les vendeurs

Adam Djibrine est un jeune vendeur. Depuis la fermeture du pont, il vendait ses articles au marché de Kousseri mais le rendement est très faible par rapport au temps passé. “Aujourd’hui, je pousse un ouf. Depuis hier j’ai déjà repris avec mon trafic. Hier, aussitôt après la réouverture, j’ai pris des pantalons jeans que j’ai amenés à N’Djamena. J’ai vendu presque la totalité. Aujourd’hui aussi j’ai choisi ces jeans pour aller vendre“, explique Adam, l’air satisfait.

Djim et Mahamat, deux jeunes vendeurs ambulants, soulignent que pendant la fermeture de la frontière, ils acheminaient les marchandises par pirogue. Et pour la traversée, il faut débourser entre 500 à 1000 francs CFA. “Dieu merci, aujourd’hui on traverse sans crainte ni peur et on ne paye que 100 francs CFA. Avec ces sacs féminins, nous allons rentrer avec de l’argent en poche“, se réjouissent-ils.

D’autres jeunes se sont installés juste au milieu du goudron en face de l’entrée de la Douane. Les chemises, les chapeaux et les pantalons sont étalés à même le sol. Quelques minutes plus tard, ils attirent l’attention des passagers. Les prix sont abordables. Avec un billet de 2000 francs CFA, l’on peut avoir une chemise et un pantalon.