Le Sommet et Exposition de l’aviation d’Afrique 2022 s’est ouvert lundi à Kigali, la capitale du Rwanda. Les participants ont notamment discuté de la manière dont l’industrie de l’aviation peut accélérer sa reprise, promouvoir une meilleure durabilité et améliorer l’expérience de ses clients.

Ce sommet constitue une occasion de commencer à travailler à rendre l’industrie aéronautique du continent plus durable et plus résistante aux chocs futurs, a déclaré lors de l’ouverture le ministre rwandais des Infrastructures, Ernest Nsabimana.

La pandémie de COVID-19 a gravement affecté l’industrie aéronautique du monde entier, et l’Afrique n’y fait pas exception, a indiqué l’Association du transport aérien international (IATA) à l’occasion de cet événement.

Il est clair qu’une intense collaboration entre toutes les parties prenantes permet à l’industrie de rebondir collectivement, mais une amélioration de la connectivité en Afrique reste importante pour développer les voyages et accéder aux avantages économiques du transport aérien sur le continent, a déclaré Akbar Al Bakar, PDG du groupe Qatar Airways. Il a exhorté les dirigeants du continent à mettre suffisamment d’infrastructures à la disposition de l’industrie pour faire face à la demande de voyages, qui devrait selon lui bientôt revenir aux niveaux pré-COVID, voire les dépasser.

“Pour accélérer la croissance de l’industrie aéronautique, nous devons également remédier à la pénurie de personnes qualifiées dans toute la chaîne de valeur de l’aviation. L’aviation est après tout une carrière extrêmement attrayante pour tous les jeunes en Afrique”, a affirmé le président rwandais Paul Kagame lors de l’ouverture du sommet.

M. Kagame a noté que poursuivre la libéralisation du transport aérien en Afrique servirait de catalyseur pour accélérer la reprise de l’industrie, notamment en améliorant la connectivité, en stimulant la demande et en créant de nouveaux emplois.

Selon des estimations, les compagnies aériennes africaines ont perdu au moins 8,6 milliards de dollars de revenus en 2021 en raison des restrictions liées à la pandémie de COVID-19, a déclaré l’Association des compagnies aériennes africaines dans un rapport publié en février. Ces pertes représentent environ la moitié des revenus générés par les compagnies aériennes africaines en 2019.