La Fédération Nationale des Bouchers, Tanneurs et Transformateurs du Tchad (FNBTTT) organise une formation sur les techniques d’hygiène, de découpe, de transformation et de commercialisation des produits de viande, notamment la charcuterie, la viande séchée et boucanée. Cette initiative bénéficie aux responsables des organisations de bouchers de la ville de Moundou.
Une trentaine de responsables participent à cette session de renforcement de capacités, inscrite dans le cadre de la deuxième phase du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS 2). L’ouverture des travaux a été présidée par le chef du secteur de l’élevage de Lac-Wey, en présence de Ramadan Katchala, président national de la Fédération des Bouchers du Tchad.
L’objectif de cette formation est de dynamiser les jeunes et les femmes en leur transmettant des techniques modernes et appropriées pour exercer dans la filière viande, tout en rendant leur activité compétitive et conforme aux exigences du marché. Ramadan Katchala a insisté sur l’importance de la rigueur dans ce secteur sensible, appelant les bouchers à éviter les abattages clandestins et à respecter les normes sanitaires. « La santé des consommateurs dépend de la qualité de la viande que nous proposons », a-t-il déclaré.
Le chef de secteur de l’élevage de Lac-Wey, Allaïssem Soulasdé, a souligné qu’une filière viande dynamique, prospère et durable passe nécessairement par la lutte contre l’incompétence professionnelle et la pauvreté. Pour lui, la formation des acteurs du secteur est indispensable pour combattre l’insécurité alimentaire, prévenir certaines maladies et s’adapter aux évolutions technologiques dans un contexte de changements climatiques rapides. Il a précisé que l’acquisition de bonnes pratiques en boucherie, transformation de viande et étiquetage est un levier essentiel pour améliorer les conditions socio-économiques des bouchers et répondre aux besoins croissants de la population tchadienne.
Pendant deux jours, les participants échangeront sur des thématiques cruciales pour la redynamisation de leurs organisations. Les modules incluront l’égorgement des animaux, le dépouillement des carcasses, le découpage des viandes, le respect des règles d’hygiène, la désinfection, l’hygiène corporelle, les surveillances sanitaires du personnel, ainsi que les techniques de transformation et d’étiquetage.
Ce renforcement des compétences des acteurs de la filière viande marque une avancée importante pour la professionnalisation et la valorisation de ce secteur clé de l’économie locale.
Mbaiwanodji Adrien, correspondant à Moundou