Pour un tronçon de 100Km, il faut rouler près de 4 heures de temps en véhicule. Ceci démontre dans quel état se trouve la route Kelo-Pala. Reportage.

Nids de poule, divagation des animaux. Cela témoigne de l’état de dégradation très avancée de la route Kélo-Pala. Sur un tronçon de 100 kilomètres, il faut faire 3 à 4 heures de route en véhicule. La circulation est devenue pénible et les accidents fréquents. Les dernières pluies ont provoqué des érosions sur cet axe.

“C’est vraiment un véritable calvaire la route Kélo-Pala. Cette route ne reflète pas l’image du Grand Mayo-Kebbi Ouest. Même si c’est impossible, il faut au moins arranger cette route avec la terre battue pour nous permettre de circuler tranquillement”, lâche un chauffeur.

Pour Idriss, le gouvernement n’a pas la volonté de goudronner la route Kélo-Pala. “L’état de la route impacte vraiment nos activités. En saison pluvieuse, nous avons stationné nos véhicules dû à l’état dégradé de la route”

Justin lui affirme que l’état de la route affecte vraiment les transports sur ce tronçon. “Dans les années antérieures, il faut payer 9 000f N’Djamena-Pala. Maintenant, il faut débourser plus de 12 000FCFA”, fait-il savoir.

Dans le projet du bitumage de la route Kélo-Pala, c’était prévu sur une distance de 109 km et de la voirie urbaine dans la ville de Pala sur une distance de 9 km en double voie avec un éclairage solaire photovoltaïque. Les travaux sont confiés à l’entreprise Sogea Satom pour une durée d’exécution de 30 mois. Le coût global de réalisation est de 71 milliards 24 millions de francs CFA financés par la BDEAC et le gouvernement tchadien. Selon une source de la base de Sogea Satom de Pala, l’une des raisons qui empêche le bon déroulement du bitumage de la route Kélo-Pala est le retard dans le décaissement du fonds pour l’exécution des travaux.