Le ministre d’Etat, chargé de la Réconciliation nationale et du dialogue, Acheik Ibni Oumar, représentant le Premier ministre de transition, a lancé officiellement ce mardi 2 août, l’atelier national de validation de la politique culturelle du Tchad.

A 56 jours du début des travaux de la conférence mondiale de l’Unesco sur les politiques culturelles et le développement durable, au Mexique, le gouvernement tchadien à travers son ministère de la culture se grouille pour disposer d’une politique culturelle.

L’occasion pour le chef d’antenne de l’Unesco au Tchad, Maxime Adjanouhon, d’inviter les Etats membres de la communauté internationale à engager ensemble une réflexion continue sur les politiques culturelles pour relever les défis mondiaux et définir les priorités immédiates et futures. « L’objectif visé est de construire un secteur culturel plus solide et plus résilient, ancré dans les perspectives de développement durable ainsi que la promotion de la solidarité, de la paix et de la sécurité, conformément à la vision présentée dans le rapport « notre programme commun » du secrétaire général des Nations Unies, qui fait référence aux ressources culturelles en tant biens que communs mondiaux », a-t-il indiqué.

En sus, Maxime Adjanouhon, a exhorté les acteurs du monde des arts et de la culture, à saisir la présente opportunité pour mesurer l’immense chemin parcouru dans le domaine des politiques culturelles au Tchad depuis quelques années et porter ensemble les regards vers l’avenir. « Les enjeux de diversité, d’accès et de participation à la culture, de gouvernance démocratique, et de la contribution de la culture au développement socioéconomique n’ont jamais été aussi présents dans les débats sociétaux et politiques », reconnait-il les insuffisances  pour appuyer le monde des arts et de la culture.

Pour la ministre de la Culture et de la Promotion de la Diversité, Mme Ndougonna Mbakasse Riradjim, les discussions à venir vont permettre de relever la nécessité de renforcer les politiques de soutien de création, dans le cadre d’un agenda global permettant la réduction des inégalités et d’un accès plus équitable au marché mondial des biens et services culturels. « La conception et la formalisation d’un document de politique culturelle est une nécessité pour un développement harmonieux et soutenu du secteur, permettant à l’Etat de disposer d’un outil indispensable à la mobilisation des ressources, à la protection et à la promotion de la culture nationale », estime Mme Ndougonna Mbakasse Riradjim.