La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) et le gouvernement tchadien ont signé vendredi deux accords de prêt d’un montant global de 50 milliards F CFA pour le financement des projets d’infrastructures.
Le premier accord, portant sur 25 milliards F CFA, vise l’aménagement et le bitumage du tronçon long de 109 kilomètres qui relie Kélo à Pala. Il s’agit du maillon important du dorsale N’Djaména-Bongor-Kélo-Pala-Léré-frontière du Cameroun, qui facilitera l’écoulement des productions agro-sylvo-pastorales des riches zones desservies par l’axe vers les grandes centres de consommation.
Le second accord (25 milliards F CFA également) vise à mettre aux normes OACI les plateformes aéroportuaires d’Amdjarasss, de Faya Largeau et de Moundou, c’est-à-dire à les doter d’infrastructures et d’équipements modernes d’aide à la navigation, de sûreté, de sécurité et d’accueil des passagers conformément aux standards internationaux, leur permettant d’assurer des vols nationaux et internationaux.
“Ces projets s’inscrivent dans le vaste programme d’aménagement du réseau routier national et des infrastructures aéroportuaires pour le désenclavement intérieur et extérieur du Tchad”, a déclaré Abbas Mahamat Tolli, président de la BDEAC.
La signature des deux accords de prêt porte à 325 milliards F CFA le montant des financements accordés par la BDEAC au Tchad depuis 2003. Ces concours représentent 32% des engagements de la Banque et couvrent dix-neuf opérations composées de lignes de crédit et de prêts dans divers secteurs: infrastructures, industries et agro-industries, télécommunications, immobilier et finances.
La BDEAC est l’instrument de financement du développement de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), formée par le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad.
Basée à Brazzaville (Congo), avec des représentations nationales dans tous les Etats membres, elle a pour missions, d’une part, de promouvoir le développement économique et social des pays de la CEMAC, par le financement des investissements nationaux, multinationaux et des projets d’intégration économique; et, d’autre part, d’apporter son appui financier aux Etats, aux organisations sous-régionales, aux institutions financières et aux opérateurs économiques.
Source: Xinhua