Le président tchadien Mahamat Idriss Deby Itno, chef suprême des armées, en déplacement dans la province du Lac Tchad après l’attaque meurtrière menée par Boko Haram à Barkaram, a annoncé l’examen d’un possible retrait des forces tchadiennes de la Force Mixte Multinationale (FMM).
Cette décision intervient après un constat d’inefficacité dans la coordination de cette force, créée pour mutualiser les efforts de la région face à la menace persistante du groupe terroriste. « Malgré l’objectif de coopération, la force multinationale semble aujourd’hui entravée par des problèmes de coordination et un manque d’action concertée sur le terrain, » a indiqué un communiqué de la présidence.
Le chef de l’État, présent sur le terrain depuis le 28 octobre pour superviser la riposte tchadienne, a souligné que la priorité reste de protéger la population et les forces armées tchadiennes, quitte à opter pour des opérations autonomes. Ce retrait potentiel vise à mobiliser les ressources locales de manière plus efficace pour sécuriser les frontières du pays et répondre directement aux attaques, en évitant les lenteurs de la coopération multilatérale.