Le ministère des Affaires étrangères, des Tchadiens de l’étranger et de la Coopération internationale, en collaboration avec le bureau de coordination du système des Nations unies au Tchad, a commémoré ce jeudi 24 octobre 2024, le 79ème anniversaire de la Journée des Nations unies. La cérémonie a eu lieu au sein dudit ministère.

Signée le 26 juin 1945 à San Francisco, la Charte des Nations unies est entrée en vigueur le 24 octobre de la même année, marquant la création officielle de cette organisation internationale. Depuis lors, la Journée des Nations unies est célébrée à travers le monde, conformément à la résolution 2782 de l’Assemblée générale de 1971. Ce jour vise à encourager les gouvernements et les peuples à renouveler leur foi dans les idéaux de paix, de sécurité, de coopération internationale et de développement durable, piliers de la Charte. Le Tchad a rejoint les Nations unies en septembre 1960.

Dans son discours, François Batalingaya, coordonnateur résident du système des Nations unies et coordonnateur humanitaire au Tchad, a rappelé les défis mondiaux actuels auxquels fait face la communauté internationale “Nous célébrons cette journée alors que le monde est confronté à des catastrophes naturelles majeures, à une crise alimentaire touchant un tiers de la population mondiale, et à une montée des besoins humanitaires. La 79ème Assemblée générale de l’ONU, tenue en septembre dernier à New-York, a permis aux dirigeants de se rassembler autour d’un Pacte pour l’avenir, abordant des questions essentielles telles que la paix, la sécurité, le développement durable et les droits humains“, a-t-il déclaré.

Le Tchad, en raison de sa proximité géographique avec le Soudan, subit lourdement les effets de la crise soudanaise. Batalingaya a souligné que le pays accueille aujourd’hui plus d’un million de réfugiés, soit environ une personne sur 17 vivant au Tchad, un chiffre qui témoigne de l’ampleur des défis humanitaires auxquels fait face la nation.

Le ministre des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah a, quant à lui, lancé un appel à la paix et à la démocratie. “Le Tchad est l’un des pays les plus résilients au monde. Nous avons connu nos premières guerres dans les années 60. Je le dis et je le répète à la jeunesse de mon pays, il vaut mieux une mauvaise démocratie qu’une bonne dictature. Les armes n’ont jamais rien résolu“, a-t-il affirmé, faisant référence aux récents événements du 20 octobre, qu’il a qualifiés de “tâche noire” dans le processus démocratique du pays.

Cette journée a été une occasion pour le Tchad de réaffirmer son engagement en faveur des principes des Nations Unies, tout en soulignant les défis nationaux et régionaux, notamment les crises humanitaires et les aspirations à une paix durable.