Le Tchad s’apprête à célébrer, ce 7 avril, la Journée mondiale de la santé, placée cette année sous le thème : « Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir ». L’annonce a été faite ce 4 avril par la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Tchad, Dr Blanche Anya.

Cette édition 2025 met un accent particulier sur la santé maternelle et néonatale, un domaine qui reste confronté à de nombreux défis dans le monde, notamment en Afrique.

Selon Dr Anya, environ 300 000 femmes meurent chaque année des suites de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. Par ailleurs, 2,3 millions de bébés perdent la vie au cours de leur premier mois, tandis que 1,9 million naissent sans vie.

« Ces décès surviennent majoritairement dans des pays à faible revenu, en particulier dans la région africaine », a-t-elle précisé.

Dans cette région, les chiffres sont alarmants : chaque heure, 20 femmes et 120 nouveau-nés y perdent la vie, soit un total de 178 000 décès maternels et 1 million de décès néonatals chaque année.

La Journée mondiale de la santé 2025 marque également le lancement d’une campagne d’un an à l’échelle régionale. Cette initiative vise à renforcer les droits de chaque femme et de chaque enfant à survivre et à s’épanouir.

« C’est une réponse directe aux préoccupations exprimées par les États membres lors de l’Assemblée mondiale de la santé de mai 2024 », a souligné la représentante de l’OMS.

Elle a insisté sur la nécessité d’investissements ciblés dans les services de santé à fort impact : soins prénatals, assistance qualifiée à l’accouchement, soins obstétricaux d’urgence et suivi postnatal.

« Il est crucial d’élargir l’accès à des soins de qualité, notamment dans les zones difficiles d’accès ou affectées par les crises », a conclu Dr Anya, appelant à une mobilisation collective pour relever ces défis de santé publique.