Le Soudan a annoncé, mercredi 06 septembre 2017, la fermeture de ses frontières terrestres avec le Soudan du Sud, le Tchad et la Libye, pour lutter contre la contrebande d’armes.

“Nous avons fermé nos frontières avec la Libye, le Tchad et le Soudan du Sud, afin d’empêcher la contrebande d’armes et de véhicules à quatre roues motrices”, a déclaré le vice-président soudanais, Hassabo Mohamed Abdul-Rahman, lors d’une rencontre avec des étudiants à Khartoum.

“Récemment, près de 60.000 véhicules à quatre roues motrices sont entrés au Soudan clandestinement par la Libye, le Tchad et le Soudan du Sud, pour ensuite être utilisés pour commettre des crimes, notamment des meurtres, de la contrebande, du blanchiment d’argent et du trafic de drogues”, a-t-il ajouté.

Le vice-président a également indiqué qu’Interpol avait récemment demandé au Soudan de lui transmettre des informations concernant ces véhicules clandestins, pour aider l’organisation internationale de police criminelle à identifier les réseaux criminels impliqués dans ces actes.
En août dernier, le gouvernement soudanais a lancé une campagne de collecte des armes et des véhicules non autorisés dans la région du Darfour.

Au cours d’une visite au Darfour l’année dernière, le président Omar El-Béchir a souligné la détermination du pays pour collecter des armes dans la région, divisant ce projet en deux phases : tout d’abord une collecte en offrant une compensation aux personnes remettant des armes ou des véhicules, puis en promulguant une loi qui sanctionne les personnes en possession des armes et véhicules en question.

Auparavant, le gouvernement avait annoncé la création d’un Haut Comité pour la collecte d’armes et de véhicules non autorisés.