L’annonce a été faite vendredi 13 septembre dans la soirée. Lors d’une réunion de la présidence, composée du président Salva Kiir et de ses cinq vice-présidents, il a été annoncé que les élections prévues pour décembre 2024 seraient repoussées de deux ans. Le scrutin aura donc lieu en décembre 2026.
La présidence sud-soudanaise a communiqué cette décision via un message publié sur Facebook, en justifiant le besoin de plus de temps pour mettre en œuvre « des tâches critiques » découlant de l’accord de paix signé en 2018. Cet accord visait à mettre un terme à la guerre civile qui avait éclaté en 2013. Parmi les priorités évoquées figurent l’unification des forces armées et la rédaction d’une Constitution permanente pour le pays, des étapes essentielles qui tardent à se concrétiser.
Le ministre des Affaires du cabinet, Martin Elia Lomuro, a soutenu que ce report se fonde sur les recommandations des institutions électorales et du secteur de la sécurité, qui jugent nécessaires ces délais supplémentaires pour assurer le bon déroulement des élections.
Pourtant, les obstacles sont nombreux. La commission chargée de superviser la mise en œuvre de l’accord de paix a souligné dans son dernier rapport que les conditions actuelles ne permettent pas la tenue d’élections libres, justes et crédibles. La Constitution permanente du pays n’est toujours pas finalisée, et les forces armées unifiées, censées symboliser la paix retrouvée, peinent à devenir opérationnelles. De plus, les fonds requis pour organiser le scrutin font encore défaut.