Le camp des sinistrés de toukra dans le 9e arrondissement est débordé. Plusieurs ménages se retrouvent sans abri par manque des tentes conçues à cet effet.

La montée des eaux ne cesse de prendre de l’ampleur ce dernier temps, dans certains arrondissements de N’Djamena, particulièrement le 9e arrondissement. Certaines familles victimes qui ont regagné le site de Toukra aménagé pour abriter les victimes de ces inondations. suite à cette situation dramatique, se retrouvent sans abri et d’autres sont obligés de construire leur propre tente,  se servant des rideaux, les sacs vide des mils, les bâches et les draps.

Ndilmadji Sage, un sinistré, se retrouve sous une tente conçue par lui-même en drap. Sa famille et lui ont regagné le site depuis le 14 octobre mais n’ont pas pu bénéficier d’un abri aménagé. “Je suis fatigué de demander la carte des sinistrés et revendiquer la tente pour ma famille. Chaque fois que je demande, on ne fait que me balancer de gauche et à droite, et toujours rien ne se fait”, se désole-t-il.

“C’est depuis le 15 octobre que nous sommes ici, on ne sait pas pourquoi on nous a amené ici. Tout se passe par affinité sur ce site, on a accès à rien pendant qu’on voit certains profiter des tentes et  les dons  des  ONGs”, se lamenteEliakim Noé Barthélemy, une jeune fille mère qui se trouve sur ce site.

Pour la responsable du site de Toukra, Mah Aminatou Oumarou Djibrilla, le site devrait normalement accueillir 455 ménages avec 455 tentes. C’est compte tenu du débordement du nombre que d’autres sinistrés sont restés sans une tente. “Le site A devrait contenir 280 ménages et le site B 175 ménages mais finalement on se retrouve avec 2 890 ménages, soit 10 340 personnes. Malgré cela le nombre ne fait que se gonfler tous les jours”, explique-t-elle. Tout en poursuivant en ce sens que, le site compte garder les 2 890 ménages et les restes seront évacués dans d’autres sites.

Aristide Nguemadji, stagiaire