Le Rwanda cherche à élargir ses horizons commerciaux afin de devenir plus compétitif au niveau régional dans le cadre de la réadmission de ce pays au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), huit années après son retrait de ce bloc.
Membre fondateur du CEEAC en 1983, le Rwanda s’était retiré du bloc en 2008 pour se concentrer sur son adhésion à la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et au Marché commun pour l’Afrique orientale et australe (COMESA).
En mai de l’année dernière, le sommet de la CEEAC au Tchad a accueilli le Rwanda comme État membre. Un accord a été signé confirmant la réadmission du Rwanda après sa candidature en 2013.
S’adressant aux journalistes lundi, le ministre rwandais du Commerce et de l’Industrie, François Kanimba, a déclaré que le Rwanda tirerait de grands bénéfices de son appartenance aux différents groupements économiques régionaux.
“L’adhésion de notre pays à la CEEAC est une excellente opportunité pour les commerçants rwandais de vendre leurs biens et services à une plus grande échelle dans tout le continent. Les producteurs locaux bénéficieront de l’augmentation de la taille du marché, ce qui est un facteur important pour favoriser l’innovation et la concurrence”, a-t-il ajouté.
Le Rwanda a beaucoup gagné de son appartenance à plusieurs blocs régionaux, car chaque bloc a des avantages propres par rapport aux autres, ce qui à terme renforce les institutions économiques de ce pays.
La semaine dernière, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a présenté les mécanismes de ratification au président gabonais, Ali Bongo Ondimba, actuel président de la CEEAC, ce qui aboutira à la reconnaissance officielle de l’adhésion de ce pays par les autres États membres.
Le Rwanda sera en mesure de tirer parti du potentiel de ce bloc régional en présentant des ressources économiques et les opportunités d’investissement de ce pays, a déclaré Mme Mushikiwabo.
“Notre pays retourne à la CEEAC avec l’engagement de rejoindre les autres États membres pour transformer la région et favoriser le développement économique et la coopération”, a-t-elle dit.
Mme Mushikiwabo a expliqué que l’engagement du Rwanda envers différents groupes régionaux permettrait à ce pays d’étendre son marché accessible, ce qui est conforme aux aspirations de l’Accord de libre-échange continental (ALEC).
La CEEAC se compose actuellement de onze pays membres, à savoir le Rwanda, l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad, et Sao-Tomé-et-Principe.
En plus de la CEEAC, le Rwanda est également membre de la CAE, du COMESA, de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (ICGRL).